Ce ballet de fer, les GRUES du Port de Sète

Publié le par Gardiens de Thau ses Ports et sa Lagune

Ce ballet de fer, les GRUES du Port de Sète

Géantes de fer rivées sur ce quai elles baissent la tête avec ce geste lent et assuré propre aux colosses. Elles se courbent même avec grâce balançant ainsi leur appendice  qui vient piocher dans les entrailles du navire. 

La nuit, ces cyclopes à l’œil rouge restent au repos, figés dans leur dernière attitude attendant le jour qui leur redonnera la vie. Le grutier, petit être minuscule, escalade le monstre, il sera son guide, son cerveau, sa raison d’être. Dans le grincement de la machine et du tapis roulant la journée commence.

Avec un geste lent et mesuré le navire déjà ouvre ses cales dans un grondement pour s’offrir ainsi, impudique, à la gourmandise de cet être insatiable, qui, la journée durant, têtu, va  venir le délester de son chargement.

Heure après heure les quatre grues du quai I3 s’activent, besogneuses, nul répit, nulle absence. Obstinées, elles travaillent dans le sifflement des câbles et les coups de bélier des bennes.

A la fin de la journée, haletantes,  elles arrêtent ce ballet de fer ! Alors un silence se fait, palpable, puissant, impressionnant. Pétrifiées elles resteront ainsi jusqu'au lendemain comme frappées par un sortilège.

Il en est ainsi sur le quai du Port de Sète où habitent ces 4 géantes que nos regards blasés et indifférents ne voient plus.

Francis PEREZ

 

Ce ballet de fer, les GRUES du Port de Sète
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